lundi 31 décembre 2012

Carnet de Bord: Lundi 03 Décembre


Lorsque je suis arrivée devant la salle, un élève attendait déjà seul, au bout de quelques minutes il m’a demandé si moi aussi j’avais cours d’art plastique. Je lui expliqué que non, je n’étais pas une élève mais une assistante de la professeure d’art appliqué. Il m’a ensuite expliqué que sa classe n’était vraiment pas facile, qu’ils n’étaient pas sympas et que j’allais voir qu’ils seraient horribles. Par la suite, les autres élèves et la tutrice sont arrivés.
C’est la première fois que nous voyons cette classe des 2nd CAP ELEC. Au début la tutrice ne souhaitait pas nous les montrer car pour elle, c’est une classe qui risquerait de nous dégouter du métier. Mais nous avons tout de même tenu à les voir, sans leur faire cour. Ils ne sont que 9, car quelque uns ont déjà démissionnés. Ils sont rentrés en même temps que nous, se sont installés à leur place et ont juste posé leur sac sur la table et ont attendus. Elle leur a demander comment c’était passer leur stage, ils répondent vaguement. Puis elle a commencé son cours, elle avait déjà préparé le cours au tableau. Elle les a d’abord orientés vers les motifs représentés au tableau. Ces motifs montraient l’alternance, les courbes, noir/blanc, pour finir par aboutir au sujet, qui est les semelles de chaussures. Ils devaient créer les motifs de deux semelles de chaussures. Ils ont d’abord pris ça à la légère en faisant très vite le travail juste au crayon de papier, en à peine 5 minutes certains avaient déjà fini. Mais la tutrice, allait  les voir et leur demandait, de le refaire au feutre noir et de l’améliorer, en le coloriant, en épaississant etc. Certains n’avaient même pas de crayon de papier, ni de feutre noir. Il est difficile de les mettre au travail et la présentation du sujet doit être très brève sinon elle les « perds » pour de bon.
Au final, ils se sont tout de même bien investit dans leur travail et sont partis dès la sonnerie. Toutefois, c’est la première fois que durant un cours il y a eu 1 minute de silence. Une minute sans entendre un bruit, mais très vite dès que l’un d’eux posent une question, ça repart. Un élève n‘arrêtait pas de siffler, mais la tutrice n’arrivait pas à définir si c’était réellement lui ou non, puisqu’il assurait que ce n’était pas lui et qu’elle ne devait pas l’accuser à tord.
A chaque sifflement, la tutrice et cet élève se parlaient très fortement, j’ai compris qu’elle était constamment entrain de « se battre » verbalement avec cet élève. Je ne suis pas sur de vouloir, passer ma vie à me battre avec des élèves qui passent la leur à être odieux. Par la suite, la tutrice m’a appris que le jeune qui m’avait parlé avant le cours, est aussi une terreur, mais qu’étrangement aujourd’hui, il était calme en cours. Et la tutrice l’a même félicité  pour cela.
Par la suite, après un petit « débrief », et une préparation du cours de mon binôme, nous sommes allés assister à un petit conseil, qu’organisait la prof principale d’une classe de Terminale ELEC, qui a été la cause de plusieurs rapports sur Scolastance, concernant leur comportement ou leur « non travail ».
Malgré qu’il n’y ait eu que 5 professeurs de présent, elles ont toutes évoqués au cas par cas les résultats et comportements des élèves et décidées si la professeure principal devait convoquer les parents de l’élève ou l’élève pour le motiver.
Dans cette réunion on a pu découvrir la bonne équipe que forme les enseignants ce qui est essentiel.
J’ai appris que certains étudiants étaient là car leur niveau était juste et qu’ils faisaient de leur mieux. D’autres sont obligé d’avoir leur Bac sous la pression des parents et du coup deviennent ingérables.
Après un petit tour à la cantine, nous avons rendez-vous avec la professeure documentaliste, qui a gentiment répondu à toutes nos questions. Ensuite nous sommes allés voir un des CPE, qui est tout le temps très occupé ou dérangé. Nous avons fini par aller voir le proviseur adjoint, qui nous a reçu jusqu’à la récréation dans son bureau.
Ensuite, nous avons tenu à assister à un autre cours d’une des classes les plus difficiles de CAP. Mais suite à un problème j’ai du aller aider mon binôme à faire toutes ses photocopies pour son cours d’après.
J’ai tout de même vu cette classe 10 minutes à la fin et j’ai constaté qu’ils étaient plus agités que d’autres classes et qu’ils avaient surtout un langage fleuri et aucune envie de travailler.
Enfin nous avons retrouvé la dernière classe de la journée, que nous avons depuis le début du stage. C’est au tour de mon binôme de faire son cours sur le logotype.
La classe a été habituellement bruyante, mais ils ont tous participé et se sont mis au travail très rapidement.