vendredi 4 janvier 2013

Bilan du Stage


Ce stage fut une expérience très enrichissante. Elle m’a confortée dans mon idée de devenir professeur.
J’ai observé le métier de professeur avec des classes différentes, des niveaux différents et des formations différentes.
La première classe que j’ai pu rencontrer, je l’ai trouvé encore assez « calme ». D’autres classes, par la suite ce sont révélées être des chocs pour moi. Je ne me voyais pas enseigner dans une telle classe ou l’enseignant doit sans cesse « se battre » avec les élèves pour obtenir d’eux quelque chose.
Ce n’est pas toujours facile d’enseigner à des élèves qui n’ont pas un contexte social et familial des plus favorables, des élèves qui sont souvent en échecs scolaire, car contre l’école. De plus, pour eux il est évident que cette matière qu’ils n’appellent pas Art Appliqué mais Art plastique ne les intéresse pas plus que cela, même si j’ai pu constater dans certaines classes des élèves très « manuels » et aimant créer et dessiner.
Pour eux ce n’est pas un cours sérieux. Ils devraient le prendre pour un cours aussi important qu’un autre, car s’ils réussissent à ce cours, ils peuvent avoir de bonnes notes qui leur permettraient de remonter leur moyenne.
Il y a des classes avec lesquels j’aurais voulu tenter des sujets sur 2 voir 3 heures, mais c’est trop ambitieux de ma part. Et avec leur stage, nous ne les voyons que de temps en temps.
Il faut savoir leur tenir tête et montrer une certaine autorité, tout en les respectant. Très souvent ils jouent leur chef devant leurs camarades mais se rendent bien vite compte que face à l’enseignant cela ne sert à rien, sauf à leur apporter des ennuis.

Au sein de ses classes, ma tutrice instaure des habitudes, qu’ils respectent presque tous, comme le placement à l’année. Lorsqu’ils n’ont pas le matériel nécessaire comme une paire de ciseau, elle leur en prête une, mais en échange, elle leur demande leur carnet de correspondance pour être sur qu’ils la lui rendront. Elle fait de même avec des cutters, de la colle ou des règles.
Sur les tables, il y a des chiffons qui servent à les nettoyer à chaque fin  de cours.
Ma tutrice a su se faire une place depuis 20 ans au sein de ce lycée. Elle est connue et reconnue et elle met en place avec d’autres enseignants des projets culturelles ou artistiques pour les élèves.
Cette année, elle travaille en collaboration avec le FRAC (Fond Régionale d’Art Contemporain) de Sélestat, qui fête ses 30 ans partout en Alsace. Nous l’avons suivis à l’inauguration des festivités ou nous avons pu apprendre pleins d’informations sur le FRAC.
Elle est aussi très investie auprès de ses collègues. Elle est parfois l’initiatrice de « soirée professeur ».
Notre tutrice est aussi en charge de visiter des stagiaires. Nous l’avons donc suivi une après-midi. Tout d’abord, au SMICTOM de Sélestat – Scherwiller,  elle nous a montré comment on effectuait une visite de stage, afin de s’assurer que tout se passe bien pour l’élève et le tuteur de l’entreprise. Nous sommes également allés voir un élève dans un garage de Sélestat.
Elle nous a montré son rôle d’enseignante au sein d’une classe, mais aussi son rôle d’enseignante acteur dans le lycée. Un enseignant selon elle, ne doit pas rester dans son monde, dans sa matière, mais doit aussi sortir de tout ça et découvrir les autres enseignants autour de lui.


Nous avons fait la découverte du lycée coté enseignant. Nous avons rencontrés tous les acteurs importants du lycée, comme les CPE, les AE, le proviseur et le proviseur adjoint, le chef de travaux, les enseignants des ateliers, le service de gestion, le secrétariat, les agents et tous les autres enseignants. Nous avons même pu avoir un entretien avec certains d’entres eux, pour en apprendre d’avantages.
Quant à moi j’ai appris à construire un cours, bien que je pense devoir encore faire des progrès, du moins au niveau de la préparation d’un cours de CAPLP. Mon premier cours n’était pas à la hauteur j’ai eu quelques oublis et je suis allé trop vite. L’imprévu m’a fait paniquer et perdre mes moyens. Mais la bonne ambiance de la classe m’a rassuré et la suite du cours s’est mieux déroulée. J'ai pu constater que la préparation d'un cours était conséquent. Qu'il fallait tout préparer à l'avance, écrire sur une feuille le déroulement étape par étape de son cours est une bonne aide au début. Il faut également savoir adapter son cours en fonction des différentes classes.
Mon second cours, était avec une autre classe et sur un autre sujet. Cette fois-ci j’ai passé plus de temps à préparer, j’en ai même trop préparé sur la feuille que je leur ai donnée. Toutefois, lors du cours, tout s’est bien passé. La classe a été plus bruyante, mais a écouté toutes les consignes et ils ont bien participés. Certains ont même voulu lire et venir faire un exercice au tableau.
J’ai utilisé le rétroprojecteur pour l’introduction, puis je leur ai dessiné des pictogrammes au tableau.
Les points négatifs :
J’ai été déstabilisé par deux questions d’un élève qui n’étaient pas prévus.
Et je n’ai pas pu voir le comportement de certains élèves lorsque je m’occupais d’autres.

Pour mon dernier cours, de nouveau avec cette même classe, les choses se sont bien déroulées. Mon binôme a présenté le sujet : Carte de Vœux. Et j’ai enchainé en leur montrant à l’aide de dessin au tableau. Ils ont compris et ont travaillé très vite. Mais ils étaient un peu plus dissipés. J’ai pu élever la voix sans avoir à m’énerver et recentrer certains élèves trop bavards.
Pouvoir faire 3 cours a été bénéfique, m’a permis de m’améliorer et de prendre en compte les remarques faites par la tutrice.


Je suis maintenant sure de vouloir être enseignante. Je suis à présent curieuse de découvrir comment fonctionnent les cours en CAPET, qui m’intéressent plus.